mardi 4 juin 2013

De Beijing à Pingyaio

Dimanche matin le 2 juin, ditrection Gare de Beijing Ouest, l'une des 4 gares de trains de la Capitale. Ici le train est très utilisé car il correspond davantage à la capacité de payer des gens, du moins pour certaines catégories de trains. Gare immense que des milliers de voyageurs utilisent chaque jour. C'est même un peu déroutant. Mais ce n'était rien par rapport à ce qui nous attendait. 
 
Nous avions déjà nos billets, achetés par l'entremise de l'hôtel,  service d'ailleurs qu'offre une majorité d'hôtels en Chine. Nous devions nous rendre à Pingyao, réputée pour ses remparts et son habitat vieux de près de 600 ans - les siheyan, maisons carrées formées d''une cour intérieure entourée de bâtiments. Plus de 400 de ces maisons sont encore en bon état dans cette petite ville de 50 000 habitants, située à un peu plus de 600 kmau sud-ouest de Beijing, dans la province du Shanxi, plutôt rurale et pauvre.
 
Premier segment du voyage: Beijing - Taiyuan: 525 km par fast train qui se déplace entre 180 et 310 km/hr. Le trajet s'est fait en 2 1/2 hr, soit un peu plus du double de la distance Québec-Montréal en moins de temps.
 
Deuxième segment du voyage: Taiyuan - Pingyao: 90 km par petit train local passablement défraîchi. On allait vivre près de 2 heures de couleur locale indescriptible, un vrai cauchemard.  Il ne restait que des billets de la classe la moins chère possible  (on aurait dû avoir un doute à 2,25 $ le billet) que nous avons décidé de prendre quand même. On a tout compris quand on est entré dans la salle d'attente:  300 à 400 personnes, tous chinois et deux blancs avec 4 valises. On a vite compris qu'on serait l'attraction du voyage. Les gens venaient nous voir à 12 pouces de nous en nous dévisageant, ragardaient nos montres, riaient entre eux. C'était très agréable... Aucune indication dans la gare autre qu'en chinois; même chose pour les arrêts. Personne ne disait un traîte mot d'anglais. Tout ce que nous savions, c'était que nous étions dans le bon train et que l'arrêt serait le 4e. Le comble, c'est lorsqu'il a fallu sortir du train: l'allée était complètement occupée par des gens partout avec de la marchandise, des ballots de tissus, des cartons de récupération, etc. (car les gens achètent des billets debout pour payer encore moins cher); ce fut l'horreur. Si un jeune chinois, un peu plus allumé ne nous avait pas aidé à porter nos valises au-dessus de ces gens et leurs marchandises, nous serions peut-être encore dans le train.
 
Jamais de notre vie, sauf peut-être en égypte, nous avons vu autant de pauvreté, de désarroi et de misère humaine. Les gens avaient amené des lunchs indescriptibles. Ça relativise beaucoup de choses d'assister à de telles scènes. Après 10 minutes dans la salle d'attente, nous avions décidé que nous ferions le retour en voiture avec chauffeur par l'autoroute.
 
Toutefois,  malgré la grande pauvreté du milieu et ces moments difficiles, Pingyao mérite d'être vue. Petite ville très typique, figée dans le temps avec des remparts époustouffants. Avons eu beaucoup d'aide sur place de la part du chauffeur de l'hôtel  (venu nous chercher à la gare) et des jeunes filles à l'hôtel qui se débrouillaient fort bien en anglais. Il s'agit de l'hôtel YIDE, une belle siheyan, fort bien coté et très recommandable. On se rappellera longtemps de ces 2 journées du 2 (surtout) et du 3 juin. 
 
Élément intéressant en terminant: il est impossible d'entrer dans une station de métro à Beijing ou dans les gares de trains en Chine sans passer par le détecteur de rayon X, comme ça se fait dans les aéroports. 
 
Autre particularité: les autorités policières vérifient constamment l'identité  des chinois, partout, sur la rue, dans les gares, dans le métro, etc. Pauvres chinois.

Des photos suivront d'ici peu.

2 commentaires:

  1. Je crois qu'ils en ont eu pour leur argent dans le train Taiyiuan-Pingyiao!

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  2. J'imagine que vous ne pourrez pas lire ce commentaire, mais c'est vraiment intéressant de vous lire. Bonne suite de voyage!

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