lundi 17 juin 2013

Hong Kong et Macao

Samedi le 15 juin avons passé une bonne partie de la matinée dans ce que l'on appelle les Mid-Levels.  Comme le territoire hongkongais est très escarpé, le développement tant résidentiel que commercial s'est fait en fonction d'un relief accidenté.  Pour atteindre ces différents niveaux habités,on a construit le plus grand escalier roulant du monde; il mesure presque un kilomètre et permet par des paliers d'avoir accès aux quartiers.  C'est particulièrement impressionnant comme forme d'aménagement urbain et de développement.  Ensuite, toujours sous la pluie persistante, sommes allés au Hong Kong Park, un des rares espaces verts de l'île de Hong Kong.  Très impressionnant cet écrin de verdure au beau milieu des gratte-ciel.  Où que vous leviez les yeux, on aperçoit un édifice de 40 étages minimum.  Sommes allés voir la banque de Chine, immeuble emblématique de Hong Kong, conçu par le célèbre architecte Pei (Musée de Suzhou).  Finalement nous terminons au musée d'histoire de Hong Kong toujours aussi fabuleux que la veille.

Dimanche 16 juin, avons passé la journée à Macao.  Avons l'hydroglisseur de 9h15 et une heure après, nous arrivions à Macao (70 km pour traverser le delta de la rivière des Perles). On surnomme Macao City of Dreams mais pas pour tout le monde.  Macao présente des statistiques à premier abord impressionnantes: plus forte densité au monde (+ 16000 hab./km2 - ici y a du monde partout), la zone la plus riche de Chine grâce aux casinos, un taux de chômage extrêmement faible (dû surtout à la présence des casinos), ... toutefois les contrastes sont marquants: présence de quasi-taudis juxtaposant des casinos, des gens à très faibles revenus qui côtoient de véritables fortunes (il se gage ici des sommes deux fois plus importantes qu'à Las Vegas en une seule journée).  Avons fait la tournée de certains de ces casinos dont le Venetian dont le luxe n'a rien à envier à celui de Vegas, le Lisboa le plus ancien qui malgré ses 20 ans d'âge démontre un certain charme.  Sommes allés au Macao Tower, un poste d'observation à environ 300 mètres de haut (équivalent d'un immeuble de 61 étages) qui offre un panorama imprenable sur Macao et sur la région. Dans la vieille ville de Macao, l'héritage portugais  est très présent.  Malheureusement, ce patrimoine est totalement effacé et même dégradé par une architecture éclectique qui enlaidit les lieux.  Aucune préoccupation quant à l'affichage, à l'intégration des bâtiments, aux matériaux utilisés, ...  Ce site qui pourrait être d'une grande beauté est tristement gâché.  N'en ressort que l'aspect mercantile.  

Lundi 17 juin, dernière journée de notre séjour en Chine.  Nous nous sommes d'abord rendus au Sky 100 Observatory, un tout nouveau poste d'observation à Kowloon qui offre une vue exceptionnelle sur l'île de Hong Kong. Cet édifice tout nouvellement construit (2011) est situé dans le secteur Victoria Harbour, secteur en plein développement.  Avons passé le reste de la journée dans la partie de Kowloon reconnue pour ses nombreux marchés typiques; nous nous sommes surtout attardés au Ladies Market, une rue de plus d'un kilomètre d'étals de produits de tous genres.  Un mélange de WalMart et de Dollarama qui attire des milliers de personnes à chaque jour.  À voir !

Demain 18 juin, vols d'Air Canada de Hong Kong à Toronto et de Toronto à Québec. Fini les foules pour un bout de temps!

Les 2 premiers jours à Hong Kong

Sommes arrivés à Hong Kong jeudi après-midi, en provenance de Shanghai. Avons dû subir un retard de plus d'une heure et demi, ce qui est normal en Chine. Mais cela fut rien à côté de la météo qui nous attendait. Depuis jeudi après-midi, il ne fait que pleuvoir. Vendredi, près de 80 mm de flotte. La même chose pour samedi et on annonce le même scénario pour dimanche et lundi, tant à Hong Kong qu'à Macao.
 
Vendredi, avons quand même réussi à faire la rue des stars à Kwoloon (rive est de la rivière des Perles, face à l'Île de Hong Kong), le pendant du boul. Hollywood en banlieue de Los Angeles avec ses étoiles et les empreintes de main des artistes chinois qui ont marqué le cinéma national.
 
Avons traversé à Hong Kong par le Star Ferry et avons fait une randonnée au 2e étage du célèbre tramway qui parcourt le littoral nord de l'Île de Hong Kong avec ses gratte-ciel en quantité industrielle.
 
Par la suite avons visité le musée d'histoire de Hong Kong à Kowloon. Un musée exceptionnel qui reproduit entre autres des scènes de la vie sociale et économique à certaines périodes du développement de la région. Avons trouvé le musée tellement intéressant que nous y sommes retournés 2 heures aujourd'hui en fin de journée.
 
Enfin avons terminé la journée en allant assisté au spectacle Symphony of the lights qui permet d'admirer le skyline de Hong Kong grâce au jeux des lumières sur les différents  immeubles. Le panorama est saisissant. Très agréable pour les yeux .La météo nous a fait une fleur: une petite demi-heure d'arrêt de pluie pour admirer le spectacle.
À très bientôt.

Comme à l'habitude, des photos suivront.

Quelques observations après 3 semaines en Chine

1. Se nourrir en Chine:
Vraiment pas facile; cela n'a pas tellement changé par rapport à notre premier séjour en 2009.
L'histoire de la Chine explique en partie le fait qu'à peu près tout se mange en Chine y compris l'âne, le serpent et les bébites (comme dit le dicton: en Chine tout ce qui a 4 pattes se mange sauf une chaise). On fait référence ici à un pays qui émerge d'une extrême pauvreté et qui a connu, il n'y a pas si longtemps (au cours des années 1960) l'une des pires famines de l'histoire avec plus de 20 millions de morts. Entre autres, des milliers de ruraux se sont déplacés vers les villes et n'ont pas perdus leurs habitudes.
 
On peut dire qu'à peu près 75% à 80% de la nourriture dans les restos de tous niveaux est frite dans l'huile de soya le plus souvent. La senteur devient insupportable.
Non seulement les menus sont peu attirants mais la qualité de la viande laisse souvent à désirer. Le poulet par exemple est le plus souvent servi avec la peau et la cuisson est insuffisante. Avons expérimenté 2 poitrines de poulet grillées dont nous vous faisons grâce de la description de la pièce de viande.
 
Certaines chaînes américaines commencent à s'installer: Pizza Hut (rien à voir avec la chaîne chez nous; restos contemporains, fort bien aménagés mais le menu se rapproche de celui que l'on connaît chez nous), California Pizza Kitchen (très bien mais de rares succursales), puis évidemment les McDos (présents ici depuis un bon bout de temps), les Burger King et cie. Ça dépanne mais il faudrait autre chose. 
 
Il y a aussi le contexte qui n'aide pas à nous mettre en appétit: les senteurs dans la rue sont épouvantables, la nourriture exposé dans différents kiosques n'incite pas à entrer dans le resto le plus proche, leur façon de manger est quelque chose à voir ou plutôt quelque chose à ne pas trop regarder et ça s'entend. 
 
Avec les guides, on arrive à trouver des adresses intéressantes comme le Nanxing Steamed Bun dans le Vieux Shanghai (très typique et clientèle chinoise) qui sert  d'excellents dim sum (gros raviolis) aux saveurs variées. Mais ce type de restos n'abonde pas.
Autre facteur: on remplit les restos au maximum. On est littéralement les uns sur les autres, aucune intimité, ambiance très bruyante et nous en passons.

2. La notion de famille et le phénomène de l'enfant unique :
La famille est très importante en Chine. Il est merveilleux de voir les gens en famille avec l'enfant, les parents et les grands-parents. Toutefois, la Chine vit un phénomène très spécial: l'enfant unique. En Chine, 60% des gens entre 18 et 30 ans n'ont pas de frère ou de soeur. Ça colore la société de façon particulière. Ici l'enfant est roi. On ne le reprend jamais. Il ne faut pas oublier qu'un enfant en Chine est au coeur de 6 adultes en permanence: les 2 parents et les 4 grands-parents. L'enfant est le centre de tout. En bas âge, il passe très souvent  ses journées avec l'un des couples de grands-parents qui lui font la "vie belle" et ne le reprennent que très peu. Plusieurs analystes chinois font état d'une jeunesse à qui on a tout donné et qui a connu très peu de discipline. C'est très visible pour un observateur extérieur.

3. Un état policier qui contrôle tout:
Ici tout est contrôlé. Par exemple: pas de blogue, pas de facebook, pas de contestation des règles établies, etc. Par exemple, pour nous étrangers, il est rare que nous puissions nous brancher à Internet dans les lieux publics comme Starbucks Coffee, McDo, Pizza Hut, etc. Tous ces restos disposent du wi-fi mais si vous voulez vous brancher, il faut que vous passiez par votre compagnie de téléphone mobile (3 possibilités seulement) en fournissant le numéro de téléphone de votre appareil; celle-ci vous renvoie un mot de passe que vous utilisez pour vous brancher. Comme nous ne disposons pas de téléphone mobile en Chine, il n'est pas possible de se brancher. Les autorités chinoises veulent savoir d'où origine, le cas échéant, des idées de rassemblement ou de contestation ou tout autre mot d'ordre jugé non conforme à la politique chinoise.

4. Une acceptation désolante d'un fonctionnement particulièrement inefficace:
À ce sujet, il y aurait beaucoup à écrire. Par exemple, chez McDo, 4 caisses de disponibles mais le plus souvent une seule d'ouverte aux moments de pointe avec 30 personnes qui font la queue avec le sourire. À la gare, dix tourniquets de disponibles mais 3 d'ouverts pour être certain de créer le plus beau goulot d'étranglement qui se terminent toujours par des dizaines de gens qui courent désespérément sur le quai pour ne pas perdre leur train, tout cela pris avec un grain de sel. On pourrait multiplier les exemples en ce sens. C'est un peu triste mais ils ne semblent pas s'en formaliser outre mesure.

mercredi 12 juin 2013

Shanghai: suite et fin

Lundi le 10 juin avons passé la matinée à Xintiandi, le quartier branché de Shanghai. Ici, tout est plutôt chic: cafés, restos, boutiques de luxe. Les autorités municipales ont procédé depuis 1996 à la restauration de plusieurs lilongs (habitations typiques de Shanghai sur 3 ou 4 étages organisées de chaque côté d'une allée et fermées par une porte à chaque bout) pour en faire un quartier huppé.  Aujourd'hui présence de nombreux artistes, étudiants et gens à l'aise.  C'est vraiment très bien et très chic et très agréable de s'y promener.  Dans ce quartier, est située la maison où s'est déroulée la première rencontre du parti communiste chinois (juillet 1921) en présence de Mao.  Nous avons pu la visiter: très instructif mais récit historique quelque peu tendancieux, comme si la Chine n'avait pas pu connaître un autre cheminement.  On retrouve dans ce quartier le Shikumen Open House un petit musée particulièrement intéressant sur le style d'habitations et la vie communautaire dans les années 1920-1930.  On se rend compte que la vie ici était très influencée par la présence des étrangers installés en concessions territoriales (France, Angleterre, États-Unis, Japon) à Shanghai.
 
En après-midi, sommes allés dans l'ancienne concession française où les étrangers ont évidemment laissé leurs marques (architecture, urbanisme, ...).  

Mardi le 11 juin, avons passé l'essentiel de la journée à Pudong, partie nouvelle de la ville.  Dire qu'ici il n'y avait à peu près rien au début des années 90.  C'est tout à fait impressionnant de voir ces nombreux gratte-ciel qui rivalisent de hauteur (de 80 étages et plus).  Avons vécu l'expérience assez marquante de monter au 100e étage du Shanghai World Financial Center et de se promener sur le plancher en partie en verre d'un corridor de près de 200 pieds de long.  Ça donne des fourmis dans les jambes.  Malgré que la visibilité n'était pas à son meilleure, l'expérience est inoubliable.  Et dire qu'on construit tout à côté un autre immeuble qui déjà le dépasse et qui atteindra au moins 120 étages !  

En soirée,  avons assisté au spectacle Era: intersection of Time.  Éblouissant! Le spectacle n'est pas présenté comme un spectacle officiel du Cirque du Soleil mais ce sont 4 Québécois anciennement du Cirque du Soleil qui ont signé respectivement les chorégraphies, la mise en scène, l'éclairage et la musique.  Entre autres, la musique de Michel Cusson est envoûtante. Tous les artistes sont chinois et font partie d'une compagnie de cirque installée à Shanghai.   Ce spectacle est à couper le souffle et porte l'empreinte du Cirque du Soleil. Entre autres, le numéro où 7 acrobates sur moto qui roulent à vive allure dans une sphère de 8 à 10 mètres de diamètre donne des frissons. Superbe spectacle à tout point de vue.  Seul hic: le lieu du spectacle n'est pas très invitant, en banlieu nord, très loin du centre, dans un quartier délabré; de plus, le bâtiment du Shanghai Circus World est vieillot et horrible.

Une série de photos va suivre aujourd'hui ou demain comme à l'habitude.

dimanche 9 juin 2013

À Shanghai depuis 2 jours


Sommes arrivés à Shanghai en fin d'avant-midi vendredi le 7 juin, par le TGV, en provenance de Suzhou. Malheureusement, côté météo, notre chance nous a quittée. Après 12 jours de beaux temps ininterrompus, nous subissons du très mauvais temps: forte pluie ou averses à répétitions.

Samedi matin, sommes allés se promener sur le Bund, magnifique promenade le long de la rivière Huangpu (rivière qui se jette dans le Yangzee) assez emblématique de Shanghai.  Nous nous y sommes attardés toute la matinée compte tenu qu'en 2009, cette promenade était en réaménagement pour l'Expo universelle de 2010.  En après-midi, avons parcouru la Nanjing Road, la grande artère commerciale de Shanghai où se trouvent grands magasins, restaurants, bureaux d'affaires.  Cette artère débouche sur la Place du Peuple, le centre géographique de la ville où se trouvent le grand musée de Shanghai (exceptionnel), l'Opéra et le musée de la Planification urbaine (maquette du grand Shanghai à ne pas manquer).  

Dimanche le 9 juin, avons partagé notre journée entre la vieille ville de Shanghai, aux allures de souks et l'ancienne concession française où se trouvent les boutiques de luxe et les grands centres commerciaux de Shanghai.  Dans ces nombreuses boutiques, il est étonnant de constater le prix de certains produits qui est sensiblement le même que chez nous (H & M, Zara, ...).  Dans le cas des chaussures, c'est même plus cher que qu'au Québec; par exemple une paire de chaussures pour homme ou femme est supérieure à 125$; on a même vu certains modèles de Crocs à 115-120$ et pour enfant, rien en bas de 50$ !  

La présence de tant de boutiques de luxe démontre à quel point une partie de la population s'est fortement enrichie, ce qui est loin d'être le cas de tous.  D'ailleurs dans une ville comme Shanghai on dénote des écarts de richesse impressionnants, plus que partout ailleurs en Chine.  
Le parc Fuxing (immense et très fleuri), dernière étape de la journée, est comme une bouffée d'air pur dans cette ville à la fois fascinante et anarchique.

Dans la ville la plus internationale de Chine, il est renversant de trouver si peu de gens qui se débrouillent en anglais; cela se limite à l'hôtel.  Au restaurant, c'est très difficile et dans la rue, dans les taxis, dans les lieux publics, c'est inexistant.  Un gros merci à Daniel Grenier de nous avoir fait découvrir le Google Translate (utilisé du français ou de l'anglais au chinois simplifié) qui nous est fort utile surtout dans les taxis.  Également, la qualité du service dans ces lieux touristiques laisse beaucoup à désirer: veut-on s'ouvrir au tourisme international ou au tourisme chinois? Si on souhaite accueillir le touriste international, les choses devront beaucoup changer: propreté dans les lieux publics, qualité du service dans les restaurants, traduction des indications des sites touristiques, ...  Mais ont-ils vraiment besoin des touristes internationaux compte tenu de leur grand nombre et de l'accroissement substantiel de leur niveau de vie? Au cours des 25-30 dernières années, on dit que la classe moyenne s'est accrue d'environ 250 millions de personnes (7 fois la population du Canada).

Quelques photos suivront d'ici demain.

vendredi 7 juin 2013

Quelques-unes de nos observations:

1.  La conduite automobile:  Ici on ne peut pas parler exclusivement d'automobiles dans les rues.  Il s'agit plutôt d'un mélange d'autos, de motos, de scooters, de vélos, de triporteurs auquel s'ajoutent des autobus et des camions de toutes tailles.   C'est le chaos, l'anarchie totale.  On se demande comment n'arrive-t-il pas plus d'accidents.  Aucune courtoisie, tout le monde coupe tout le monde et le son des klaxons est continu.  Chaque grande artère comporte son "allée" de vélos et de motos mais ceux-ci roulent autant dans cette allée que sur la rue et sur les trottoirs.  Donc, ici, une zone piétonne se définit comme une zone où circulent les piétons qu'ils soient à pied, en vélo, en moto ou en triporteur.  Aussi, prudence oblige mais ils finissent toujours par t'éviter.

2. La sécurité et les enfants:  À notre avis, un enfant nord-américain ne survivrait probablement pas plus de 48 heures ici.  Ils sont partout à moitié surveillés: sur les marche-pied des scooters dès 2 ou 3 ans; derrière leur mère en scooter dans des landaus improvisés, comme 2e passager sur des vélos, ...  Ça donne des frissons!  On oublie les bancs d'autos avec une date de péremption, le siège renversé vers l'arrière, l'air pur, ...

3. L'efficacité en général: Il est difficile de contester que la Chine est une grande civilisation qui date de plus de 5000 ans, à l'origine de plusieurs inventions.  Toutefois on constate que l'organisation de base dans les lieux publics est plutôt déficiente.  On crée des entonnoirs et des embouteillages partout (par exemple pour accéder aux quais des trains, on ouvre trois portes alors qu'il y en a dix disponibles, aucune indication adéquate pour signaler un changement de porte ou une porte d'accès brisée), aucune discipline générale (faire la file n'existe pas). Dans beaucoup de domaines, on observe des façons de faire totalement inappropriées ou des tâches tout à fait inutiles.  On comprend quand plusieurs experts soulignent les gains de productivité énormes que devront réaliser les Chinois au cours des prochaines années.  Devant tant d'inefficacité, il est à la fois choquant et admirable de constater une belle insouciance de la part des gens: est-ce naturel ou n'ayant pas connu autre chose, ils acceptent cet état de fait sans réagir?

4. Les trains chinois: le développement du rail en Chine est spectaculaire.  Le nouveau réseau CRH (China Railways High Speed) est impressionnant.  Les Chinois utilisent les technologies allemandes et japonaises pour développer un réseau de TGV qui dépasse les 10 000 km actuellement.  Ces trains sont rapides, confortables, propres, partent et arrivent à l'heure.  Les gares sont très bien, immenses et bien tenues. Les Chinois utilisent abondamment ce réseau de trains rapides car les prix des billets sont très abordables (autour de 5$ pour un trajet en TGV de 24 minutes entre Suzhou et Shanghai).  Via Rail fait pitié à côté d'un tel réseau ferroviaire.

Quelques photos suivront.

Suzhou: suite et fin et déplacement vers Shanghai

Nous venions à Suzhou pour ses jardins et nous n'avons pas été déçus. En ce jeudi 6 juin en avons visité 2 autres aux noms poétiques (comme seuls les Chinois savent faire pour évoquer un lieu ou un site): le Jardin du Maître des Filets et le Jardin où l'on s'attarde. Comme tous les sites touristiques, les Chinois visitent beaucoup les jardins. Partout, où il y a un "spot" photographique, un ou des Chinois viennent s'y asseoir et prendre racine.  C'est souvent cela la foule chinoise mais cela n'enlève rien à la grande beauté de ces jardins et au travail colossal d'aménagement et d'entretien pour y faire des lieux plus calmes.

L'autre raison qui rend Suzhou si attayante est son système de canaux et de rues anciennes qui remonte à plus de 1200 ans.  Le principal endroit pour voir ces canaux est le long de Shantang Jie, un segment de la rue de 3,5 km de long.  Avons parcouru une partie de ce segment qui nous a permis de voir non seulement différents canaux et les ruelles de la vieille ville mais aussi la vie au quotidien des habitants de Suzhou.  D'ailleurs la ville de Suzhou est surnommée la Venise de l'Orient et est jumelée à la ville de Venise.   Fort intéressant, typique mais l'envahissement de grands bouts de ces ruelles par des marchands de camelotes de toutes sortes (vêtements, souliers de bas de gamme, babioles, ...) enlève beaucoup de charme au lieu.

Suzhou est aussi reconnue pour la fabrication de la soie. Elle produit encore aujourd'hui environ 25% de la soie chinoise.  Avons eu l'occasion de visiter une fabrique de soie (couette, nappe, chemin de table, cravate, foulard, ...).  La visite guidée nous mène du ver à soie, au cocon puis à l'embobinage sur gros fuseau des fils de soie provenant des cocons trempés dans l'eau.  Fascinant comme visite.  Les produits de soie pure, tout en étant moins chers que chez nous, affiche des prix assez élevés.  Par exemple une cravate 100% soie se détaille 30-35$ comparativement à près d'une centaine de dollars chez nous.

Vendredi matin, 7 juin, avons repris le TGV cette fois de Suzhou vers Shanghai.  Le train était bondé et à nouveau 25 minutes pour parcourir 85 km.  Arrivée sous la flotte et une heure de taxi pour parcourir environ 15 km dans cette ville d'environ 25 millions d'habitants (presque 85% de la population canadienne dans une ville et l'une des plus fortes densités au monde).

jeudi 6 juin 2013

De Pingyao à Suzhou

Le retour de Pingyao a été pas mal plus simple. 
Premier segment: 90 km, de Pingyao à Taiyuan, en voiture avec le chauffeur de l'hôtel par l'autoroute (en Passat de Volkswagen); durée: 1h15. Deuxième segment: environ 1100 km, de Taiyuan à Shanghai, en avion avec Shanghai Airlines (arrivée à l'aéroport de Honquiao, 2e aéroport international de Shanghai - à peu près 2 fois la taille de celui de Montréal); durée: près de 2h00.Troisième segment: 85 km, de Shanghai Honquiao Train Station (intégrée à l'aéroport et presque aussi grande - superbe bâtiment tout neuf) à Suzhou par le TGV chinois; durée: 24 minutes. Comme le train se déplace en milieu urbain, il ne peut atteindre sa pleine vitesse. Il n'a pas dépassé 275 km/heure alors qu'il peut atteindre facilement les 350 km/heure.
 
Première journée à Suzhou fort agréable. En fait Suzhou est réputée pour ses jardins, les plus beaux de Chine. Il y en a une douzaine et 8 sont classés au patrimoine mondial de l'Unesco. En avons visité 2 au cours de ce mercredi, sous 34 degrés avec un soleil de plomb. Le mot impressionnant est très faible pour décrire la beauté de ces jardins, les aménagements et les bâtiments qui y ont été aménagés. La plupart de ces jardins ont de 600 à 700 ans d'âge.
 
Par la suite, sommes allés au musée de Suzhou, refait et réaménagé par le célèbre architecte américain d'origine chinoise Ieoh Ming Pei  qui a passé son enfance à Suzhou (Pyramide du Louvre à Paris, Banque de Chine à Hong Kong, Place Ville-Marie à Montréal, John Hancock à Boston, ...).  Beau bâtiment reproduisant un village de la région de Suzhou, superbe  aménagement et intérieur magnifique.  Cet architecte, toujours actif, a quand même 96 ans.  Avons terminé la journée par la visite de la Pagode du Nord datant de la période des Ming (14-15e s.).  Huit étages et près de 75 mètres de hauteur; très beau panorama sur la ville.

Quelques photos vont suivre.   

mardi 4 juin 2013

De Beijing à Pingyaio

Dimanche matin le 2 juin, ditrection Gare de Beijing Ouest, l'une des 4 gares de trains de la Capitale. Ici le train est très utilisé car il correspond davantage à la capacité de payer des gens, du moins pour certaines catégories de trains. Gare immense que des milliers de voyageurs utilisent chaque jour. C'est même un peu déroutant. Mais ce n'était rien par rapport à ce qui nous attendait. 
 
Nous avions déjà nos billets, achetés par l'entremise de l'hôtel,  service d'ailleurs qu'offre une majorité d'hôtels en Chine. Nous devions nous rendre à Pingyao, réputée pour ses remparts et son habitat vieux de près de 600 ans - les siheyan, maisons carrées formées d''une cour intérieure entourée de bâtiments. Plus de 400 de ces maisons sont encore en bon état dans cette petite ville de 50 000 habitants, située à un peu plus de 600 kmau sud-ouest de Beijing, dans la province du Shanxi, plutôt rurale et pauvre.
 
Premier segment du voyage: Beijing - Taiyuan: 525 km par fast train qui se déplace entre 180 et 310 km/hr. Le trajet s'est fait en 2 1/2 hr, soit un peu plus du double de la distance Québec-Montréal en moins de temps.
 
Deuxième segment du voyage: Taiyuan - Pingyao: 90 km par petit train local passablement défraîchi. On allait vivre près de 2 heures de couleur locale indescriptible, un vrai cauchemard.  Il ne restait que des billets de la classe la moins chère possible  (on aurait dû avoir un doute à 2,25 $ le billet) que nous avons décidé de prendre quand même. On a tout compris quand on est entré dans la salle d'attente:  300 à 400 personnes, tous chinois et deux blancs avec 4 valises. On a vite compris qu'on serait l'attraction du voyage. Les gens venaient nous voir à 12 pouces de nous en nous dévisageant, ragardaient nos montres, riaient entre eux. C'était très agréable... Aucune indication dans la gare autre qu'en chinois; même chose pour les arrêts. Personne ne disait un traîte mot d'anglais. Tout ce que nous savions, c'était que nous étions dans le bon train et que l'arrêt serait le 4e. Le comble, c'est lorsqu'il a fallu sortir du train: l'allée était complètement occupée par des gens partout avec de la marchandise, des ballots de tissus, des cartons de récupération, etc. (car les gens achètent des billets debout pour payer encore moins cher); ce fut l'horreur. Si un jeune chinois, un peu plus allumé ne nous avait pas aidé à porter nos valises au-dessus de ces gens et leurs marchandises, nous serions peut-être encore dans le train.
 
Jamais de notre vie, sauf peut-être en égypte, nous avons vu autant de pauvreté, de désarroi et de misère humaine. Les gens avaient amené des lunchs indescriptibles. Ça relativise beaucoup de choses d'assister à de telles scènes. Après 10 minutes dans la salle d'attente, nous avions décidé que nous ferions le retour en voiture avec chauffeur par l'autoroute.
 
Toutefois,  malgré la grande pauvreté du milieu et ces moments difficiles, Pingyao mérite d'être vue. Petite ville très typique, figée dans le temps avec des remparts époustouffants. Avons eu beaucoup d'aide sur place de la part du chauffeur de l'hôtel  (venu nous chercher à la gare) et des jeunes filles à l'hôtel qui se débrouillaient fort bien en anglais. Il s'agit de l'hôtel YIDE, une belle siheyan, fort bien coté et très recommandable. On se rappellera longtemps de ces 2 journées du 2 (surtout) et du 3 juin. 
 
Élément intéressant en terminant: il est impossible d'entrer dans une station de métro à Beijing ou dans les gares de trains en Chine sans passer par le détecteur de rayon X, comme ça se fait dans les aéroports. 
 
Autre particularité: les autorités policières vérifient constamment l'identité  des chinois, partout, sur la rue, dans les gares, dans le métro, etc. Pauvres chinois.

Des photos suivront d'ici peu.

lundi 3 juin 2013

Beijing: suite et fin


En cette dernière journée à Beijing, nous avions prévu visiter ce qu'on désigne par le 798 Art District ou le secteur Dashanzi. Certains guides parlent en bien de ce secteur. Il s'agit d'un regroupement d'artistes chinois, certains très réputés même à l'extérieur de la Chine, qui ont installé leurs ateliers et leurs lieux d'exposition dans un complexe industriel situé au nord-est de Beijing, à une quinzaine de kilomètres du centre. 

Il est vrai qu'un gros travail a été fait et plusieurs ateliers sont très bien mais l'ensemble reste très délabré, sans aucun aménagement. Ça fait vraiment complexe industriel des années 1950-1960. Plusieurs petits restos et bars mais dans un état très rustique. Beaucoup de choses sont à la traîne. Il existe une certaine ambiance et le site est très fréquenté mais ce n'est pas très propre. On est resté sur notre appétit.

Un gros travail reste à faire mais on dit les terrains très convoités pour du développement immobilier dans un secteur fort bien situé sur la route vers l'aéroport.

Avons passé la deuxième moitié de la journée dans le secteur de Sanlitun, le quartier des ambassades. En fait il s'agit de l'inverse des quartiers chinois dans diverses villes nord-américaines ou européennes. Ici, il y a une majorité de blancs et beaucoup moins de jaunes. Les ambassadeurs,  les attachés d'ambassades et leurs assistants y habitent avec leurs familles. Ça fait un peu drôle. Évidemment, on y retrouve beaucoup d'ambassades, la délégation de l'UNICEF, un lycée français, des boutiques de luxes, cafés et restos plutôt chics.

Avons terminé la journée par un peu de magasinage sur la célèbre zone piétonne de Wangfujing, Mais, en plein samedi, c'était complètement fou de voir l'énorme foule  
 dans le secteur. Une ville de 18,5 millions d'habitants, ça fait du monde qui magasine. On se sent dans un vrai pressoir.

La suite du voyage vers la province du Shanxi demain. 

On essaie de vous revenir demain pour la description de dimanche et lundi. Nous ajouterons des photos.

dimanche 2 juin 2013

Quelques constats:


-  un peuple souriant, facile de contact malgré la barrière de la langue, vaillant, tolérant peut-être même trop soumis;
-  les règles d'hygiène les plus élémentaires ne sont pas souvent respectées: pas de papier ni savon dans les salles de toilettes, les bébés ne portent pas de couche et les enfants urinent dans la rue, la nourriture traîne partout, les déchets s'accumulent, ...)
-  les inégalités sociales sont très importantes: tout autour de notre hôtel il y a des  concessionnaires d'autos de super luxe tels Ferrari-Masserati, Bentley, Porsche, ... et à moins d'un kilomètre d'ici, il n'y a pas d'eau courante et de toilettes dans certains logements.
-  les bonnes manières et le civisme font grandement défaut: plusieurs personnes crachent par terre, on vous bouscule allègrement sans s'excuser, faire la file semble être très difficile pour eux, ... même le gouvernement chinois lui-même fait passer des capsules dans les médias sur les bonnes manières: beaucoup de travail de ce côté.

La suite de la visite de Beijing


Mercredi 29 mai:
Avons visité dans l'ordre la Tour du Tambour, la zone des lacs, le Palais du Prince Gong et quelques hutongs.
La Tour du Tambour servait à marquer le temps.  Le roulement des tambours marquait chaque tranche de deux heures divisant la journée chinoise en 12 heures.  La tour que l'on visite date du 15e siècle.

La zone des lacs est composée de cinq étendues d'eau situées en plein coeur de Beijing à l'est de la Cité interdite.  Elles ont toutes la même source.  Leurs rives forment de magnifiques parcs bien aménagés où les Pékinois peuvent se promener, louer diverses embarcations et profiter des nombreux restaurants qui s'y trouvent.  La zone est très jolie mais très longue à marcher (environ 3 km).

Le palais du prince Gong (faisait partie de la dernière dynastie, les Qing) fut aménagé vers la fin du 18e siècle.  Il est réputé pour la splendeur de ses jardins qui sont, effectivement, fort jolis.

Avons visité quelques hutongs, ces petites ruelles caractéristiques du vieux Beijing.  Les plus vieux remontent à 800 ans (dynastie des Yuan).  Ces hutongs représentent la véritable vie de quartier des Pékinois de la classe populaire: on y voit des petits commerces, des récupérateurs de toutes sortes, des familles qui y habitent dans des conditions parfois très difficiles (pas de toilettes, pas d'eau courante, ...).  C'est très typique pour nous, touristes, mais on peut comprendre que la vie ne doit pas y être facile à tous les jours.  Il y aurait 4500 hutongs à Beijing.  Plusieurs dizaines disparaissent chaque année pour faire place à des projets immobiliers.


Jeudi 30 mai:
Ayant manqué le train de 9h02, dernière heure que nous jugions intéressante pour se rendre  à la Grande Muraille, nous avons modifié notre itinéraire.  On se dirige vers la Cité interdite.  Malgré une deuxième visite (2009), le site est toujours aussi impressionnant.  L'immensité, la richesse des bâtiments, le poids de l'histoire ... nous donnent une bonne idée du faste du règne des deux dernières dynasties chinoises (les Ming et les Qing).  Les autorités chinoises soignent ce site de façon exceptionnelle.

Avons complété cette journée par la visite de deux très beaux parcs, la Colline de Charbon qui nous offre une vue imprenable sur la Cité interdite et le parc Behai, autre lieu où les Pékinois peuvent aller passer un bon moment en famille avec son lac, ses fleurs, ses aménagements.  Nous n'avons pas regretté ce changement de programme car avec 38 degrés, la journée a été suffocante.

Vendredi 31 mai:
Avons pris le train de 8h pour se rendre à Badaling où se trouve le tronçon le plus restauré de la Grande Muraille.  Situé à 70 km au nord-ouest de Beijing, on peut y accéder notamment par une ligne suburbaine de train.  On évalue la longueur de la Grande Muraille à plus de 5000 km passant au nord de Beijing, laquelle muraille devait protéger la région des envahisseurs mongols venant du nord. Le gouvernement chinois, dans les années 50 et 80, a investi des sommes colossales pour ouvrir ce site aux touristes. Effectivement il y a eu des travaux d'envergure qui d'ailleurs se poursuivent.  Le site est impressionnant mais malheureusement il y a beaucoup trop de monde, ce qui empêche d'apprécier le site à sa juste valeur.  Il faudrait limiter le nombre de visiteurs par jour comme cela se fait dans bien d'autres sites dans le monde. Ainsi on le protègerait d'une dégradation inévitable due à la sur-fréquentation.  

mercredi 29 mai 2013

Photos

Francine et Jean-Guy ont ajouté des photos que vous pouvez voir en cliquant sur le lien posté auparavant. Par contre, il semblerait que les photos soient accessibles uniquement aux personnes possédant un compte gmail. Cette fin de semaine Francis et moi on va tenter de trouver un autre moyen de diffuser les photos afin qu'elles soient accessibles à tout le monde. On vous redonnera des nouvelles là-dessus.

Bye,
Amélie

mardi 28 mai 2013

Premier jour de visite à Beijing


Aujourd'hui 28 mai, avons visité l'Opéra de Pékin, la Porte et la Place Tian'Anmen, le Musée national de Chine, le secteur nouvellement restauré de Qianmen Dajie (rue) et Dazhalan et quelques hutongs (petites ruelles typiques de Beijing).

L'Opéra de Pékin (achevé en 2007)), du célèbre architecte français Paul Andreu, est extraordinaire. C'est la démesure à tous points de vue: immensité, matériaux de prestige (marbre, verre, bois exotique) et aménagement. On a investi dans ce projet plusieurs dizaines de millions de dollars. Le résultat est époustouflant.

La Porte Tian'Anmen est très bien et permet une vue d'ensemble sur la place du même nom. Cette place mesure 1 km de long et 0,5 km de largeur. Elle peut contenir 300 000 personnes. Les gens de notre âge se souviennent des événements tragiques du début juin 1989 au cours desquels plusieurs centaines de manifestants, surtout des étudiants, avaient trouvé la mort dans une répression violente de l'armée et de la police chinoises.

Le secteur Qianmern est bien mais un peu artificiel. Il y a un monde fou. La rue Dazhalan est beaucoup mieux et plus typique. 

Le Musée national de Chine est aussi très beau. C'est le 2e plus grand musée du monde après le Louvre à Paris. Quatre années de restauration et encore une fois plusieurs millions de dollars ont permis de réaliser un musée très contemporain, très chic et encore une fois qui donne dans la démesure totale. Tous ces projets que bien des pays développés n'auraient pas les moyens de se payer laissent perplexe lorsque que l'on pense quel'eau n'est pas potable dans aucune des grandes villes chinoises. La démesure et l'image de la Chine avant la santé publique.

Les hutongs (ces petites ruelles très typiques de Beijing dont l'origine a plus de 600 ans)c'est bien mais nous savons que les plus beaux hutongs se situent au nord de la Cité Interdite. Nous y serons demain.

À très bientôt pour d'autres informations concernant notre voyage en Chine.

Arrivée à Beijing


Sommes arrivés à Beijing après un vol de 14 heures à partir de Toronto. Le moins que l'on puisse dire c'est que c'est très long assis sur un petit fauteuil. Fait intéressant: le vol était plein et au moins 80% de la clientèle était chinoise comme c'était à peu près le cas pour le vol sur Shanghai qui partait de la porte voisine de la nôtre. Air Canada doit se féliciter de ces 3 vols quotidiens vers Beijing, Shanghai et Hong Kong.

Sommes arrivés à l'hôtel Parc Plaza Wangfujing vers 18h30 après un trajet en taxi de 45 minutes au coût de 16,00 $ CAD., pas cher pour un trajet de 27 km. Attention, certains taxis offrent le même trajet sans compteur pour 6 fois le prix mais nous étions au courant. Hôtel très bien (4 étoiles bien méritées).
Petite surprise en arrivant à l'hôtel: nous constatons que nous sommes victime de la censure chinoise. En effet, comme la Chine fait la guerre aux bloggeurs (liberté d'expression réduite ici), notre blogue était inaccessible. Le site Blogger.com est bloqué dans toute la Chine. Vous pouvez lire ce blogue grâce à la collaboration de Francis et Amélie à qui nous transmettons les textes et qui les publient sur notre Blogue à partir du Québec.

lundi 20 mai 2013

Prélude: infos sur la Chine

En cette semaine du 20 mai, après avoir reçu tous les vaccins requis et les antibiotiques préventifs en cas de besoin, nous sommes en pleins préparatifs: petits achats de dernière minute, salon de coiffure, pharmacie, etc.

Plus que 6 jours avant le départ pour ce grand pays en pleine mutation qu'est la Chine: un peu moins de 9 millions de km² (le 3ième en superficie après la Russie et le Canada), 1 345 000 000 habitants (une personne sur 5 sur la planète est chinoise) soit le pays le plus peuplé du monde.

Après plus de 30 ans de croissance économique au taux annuel avoisinant les 10 %, la Chine est devenue, en 2010,  la 2ième puissance économique de la planète devançant le Japon.

Grande civilisation, vieille de près de 5 000 ans, huit dynasties ont régné sur la Chine entre -221 jusqu'à 1912 (Qin, Han, Sui, Tang, Song, Yuan, Ming et Qing).

La Chine est composée aujourd'hui de 56 nationalités officielles dont les Han qui forme 92 % de la population suivie des Zhuang avec seulement 1,2%.

Même si les autorités politiques soutiennent que le pays est athé, trois religions principales dominent dans l'Empire du Milieu: dans l'ordre le bouddhisme, le confucianisme (plus préceptes de vie que religion) et le taoïsme ou un mélange de ces 2 dernières. Il existe également 30 millions de musulmans et 25 millions de chrétiens.

Pour ce qui est de la langue, le mandarin chinois domine avec 850 millions de locuteurs.  Dans le sud, on  parle notamment le cantonnais (langue première d'environ 70 millions de personnes) et le wu (langue première de près de 80 millions de personnes dans le grand Shanghai).  Plusieurs autres langues et dialectes complètent le tableau linguistique.  Quant à l'écrit, tous les Chinois apprennent une écriture standard à l'école.   Par exemple,  ils peuvent tous lire les mêmes journaux malgré une langue parlée différente. On dit d'ailleurs que la langue écrite constitue un élément unificateur.  Depuis 1958, il existe un système officiel de transcription appelé le "pinyin" qui permet de traduire les sons chinois en caractères latins ce qui peut faciliter notre communication avec certains Chinois. 

Le territoire de la Chine est constitué de 23 provinces (incluant Taïwan), 5 régions autonomes, 4 municipalités de rang provincial dont Pékin et Shanghai et deux régions administratives spéciales (Hong Kong et Macao). Au cours de ce voyage, nous allons dans trois provinces, soit le Shaanxi, le Jiangsu et le Zhejiang, visitons les deux régions administratives spéciales et deux municipalités de rang provincial soit Pékin et Shanghai.

La Chine a connu une croissance prodigieuse au cours des trente dernières années après une période sombre de son histoire.  Toutefois, il faut reconnaître que ce pays devra relever d'immenses défis au cours des prochaines années notamment en matières d'environnement, de sécurité alimentaire, d'inégalités sociales, de démocratie et de respect des droits de l'homme.

Ni hao Zhongguo !  (Bonjour la Chine!)